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Barrè Koivogui

Notre ami du mois est Barrè Koivogui, de la République de Guinée, un pays membre de l’EPI. Il est responsable de la Réserve de biosphère du massif du Ziama, une région reculée de forêt de montagne qui abrite certains des éléphants les plus menacés d’Afrique.



Beaucoup de nos lecteurs ne connaissent pas grand-chose du massif de Ziama. Pouvez-vous nous dire pourquoi c’est un endroit si spécial ?

Il possède une biodiversité incroyable. Un inventaire a répertorié plus de 1 300 espèces d’arbres et de plantes, 353 espèces d’oiseaux, 62 espèces de reptiles, 15 espèces de poissons. C’est donc un grand réservoir génétique, en plus d’être la source de centaines de rivières et ruisseaux.

Nous n’avons pas d’infrastructure touristique pour le moment. Mais nous élaborons des plans pour cela. Néanmoins, quelque 15 à 20 curieux arrivent chaque année pour voir notre forêt qui s’étend sur 120 000 hectares.

Combien d’éléphants vivent à Ziama et quelles sont les menaces qui pèsent sur leur survie ?

Il est très difficile pour nous de compter les éléphants sous la couverture végétale épaisse. [Le rapport de l’UICN sur les éléphants d’Afrique de 2016 indique qu’il pourrait y avoir 200 éléphants à Ziama et qu’ils migrent vers le Libéria voisin]. Ils sont menacés par le braconnage, la perte d’habitat et les menaces pendant leur migration saisonnière. Il y a d’autres petites populations d’éléphants dans les forêts du centre de la Guinée, mais elles ne sont pas sous ma responsabilité.

Parlez-nous un peu de vous. Où avez-vous grandi et comment vous êtes-vous intéressé à la conservation ?

Je suis né dans le village de Zobromai, au bord de la réserve. C’est là que je suis allé à l’école primaire, mais j’ai terminé mes études à l’université de Kindia, à 150 km de Conakry. Je travaille dans la conservation depuis que j’ai 28 ans. J’ai beaucoup appris de mon père dans les champs à un jeune âge et j’ai toujours été passionné par la conservation des animaux sauvages.

Pensez-vous que les Guinéens sont intéressés par la conservation ou la considèrent-ils comme un luxe qui n’est pas une priorité dans leur vie ?

Mes compatriotes sont conscients des défis liés à la conservation. Mais nous avons besoin de renforcer les capacités et de soutenir les nombreux projets et programmes que nous aimerions mettre en œuvre.


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