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Des métropoles mondiales aux paysages sauvages. Entretien avec Chloé Desesquelles

  • Photo du rédacteur: EPI Secretariat
    EPI Secretariat
  • il y a 3 heures
  • 3 min de lecture

Nous sommes ravis de vous présenter Chloé Desesquelles, notre amie du mois et dernière recrue de l'équipe EPI en tant que responsable de programme. Des rencontres avec des éléphants et des lémuriens fantômes au travail délicat dans les zones de conflit, Chloé apporte à l'équipe EPI un mélange unique de passion et de pragmatisme. En tant que nouvelle responsable de programme, elle partage sa passion pour la conservation durable et communautaire et raconte certaines de ses rencontres les plus mémorables avec la faune sauvage.


Chloé Desesquelles
Chloé Desesquelles

 

Pourriez-vous nous parler un peu de votre enfance ? Avez-vous grandi en ville ou à la campagne? Vous intéressiez-vous dès votre plus jeune âge à la conservation et aux questions environnementales?

 

J'ai grandi dans plusieurs pays, de la Nouvelle-Calédonie à la Chine. Bien que je sois française, la France est le pays où j'ai le moins vécu ! J'ai principalement grandi dans des villes et ce n'est qu'au lycée, lorsque je vivais à Tianjin, en Chine, que j'ai vraiment commencé à me connecter à la nature et à comprendre les problèmes urgents liés au climat et à la biodiversité.

 

Plus tard, pendant mes études aux Pays-Bas, je me suis engagée dans des groupes étudiants environnementaux, j'ai fait du bénévolat pour Greenpeace et je me suis demandé comment nous pouvions améliorer la gestion des déchets et la durabilité dans la vie quotidienne. Mes études en droit de l'environnement ont renforcé ma passion pour la conservation et les questions environnementales, et le fait de travailler dans des zones densément peuplées m'a rendu de plus en plus consciente de la rareté des espaces sauvages et de la nécessité de les protéger.

 

Quel parcours professionnel vous a conduite à l'EPI?

 

J'ai étudié le développement international et la criminologie, avec une spécialisation dans les conflits et la sécurité nationale. J'ai d'abord travaillé dans le domaine juridique, à la Cour pénale internationale, et j'ai enseigné le droit pénal international à l'université de La Haye. Après quelques années, j'ai souhaité aller au-delà de la théorie et travailler plus près des réalités du terrain. Cela m'a conduit au Burkina Faso, où j'ai rejoint une ONG œuvrant pour la consolidation de la paix et travaillé sur des projets de résolution des conflits et de gestion des ressources naturelles. Cette expérience m'a permis de mieux comprendre les liens entre les questions environnementales et sociales, et c'est ce qui m'a d'abord attiré vers la conservation. J'ai ensuite rejoint la Wildlife Conservation Society, où j'ai travaillé pendant plus de trois ans en Afrique centrale et orientale, avant de revenir récemment en Afrique de l'Ouest. Je suis désormais basé en Côte d'Ivoire avec la Fondation EPI.

 

Kayak, lac Muhazi, Rwanda
Kayak, lac Muhazi, Rwanda

 

Comment souhaitez-vous faire la différence, pour l'EPI et pour la conservation en général?

 

Le paysage du financement de la conservation a considérablement changé au cours des dernières années, rendant de plus en plus difficile le maintien de projets à la fois efficaces et financièrement viables. Le taux de rotation élevé du personnel au sein des organisations et des gouvernements ajoute à cette difficulté. Ce que j'espère apporter à la Fondation EPI, c'est le renforcement de notre portefeuille de projets et la contribution à l'élaboration d'un modèle de conservation plus durable, qui offre aux communautés locales la possibilité de bénéficier de la conservation et de la défendre, afin qu'elles ne soient pas seulement des participantes, mais aussi des leaders dans la protection de la faune et des écosystèmes africains.

 

Éléphant de savane, parc national de l'Akagera, Rwanda
Éléphant de savane, parc national de l'Akagera, Rwanda

 

L'Afrique est bien sûr mondialement connue pour sa faune sauvage, notamment ses éléphants. Quelles ont été vos expériences les plus marquantes sur le continent?

 

J'ai eu la chance de vivre de nombreuses expériences incroyables avec les éléphants. Récemment, ma voiture est tombée en panne juste à côté d'un mâle. Il mangeait tranquillement, sans se soucier de ma présence, ce qui était à la fois angoissant et magique! Une autre expérience inoubliable s'est produite à Madagascar, lorsque j'ai rencontré deux lémuriens sifakas soyeux, également connus sous le nom de lémuriens fantômes. Voir ces créatures rares et gracieuses dans l'une des forêts les plus luxuriantes et mystiques que j'ai jamais visitées m'a vraiment rendu humble.

 

Lémuriens sifakas soyeux, parc national de Makira, Madagascar
Lémuriens sifakas soyeux, parc national de Makira, Madagascar

Pour finir, veuillez décrire votre week-end idéal loin du travail.

 

Pour moi, un week-end parfait est un week-end passé dans la nature, dans un endroit isolé sans connexion Internet. Idéalement, entouré à la fois par la forêt et l'océan. J'apprécie particulièrement combiner randonnée et plongée, partager de délicieux plats locaux avec quelques amis sincères, et terminer la journée en musique, devant un magnifique coucher de soleil, dans la sérénité.

 

Observation des chimpanzés, forêt de Nyungwe, Rwanda
Observation des chimpanzés, forêt de Nyungwe, Rwanda

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