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Roger Fotso

Notre ami du mois d’août est Roger Fotso, qui travaille pour notre partenaire WCS en tant que directeur national dans son Cameroun natal.

Roger fixe une bague à un Picatharte à cou gris (ou Rockfowl) dans une forêt près de la capitale du Cameroun, Yaoundé.

Cher Roger, dites-nous où vous avez grandi au Cameroun et si vous avez eu beaucoup de contacts avec le monde de la Nature dans votre enfance ?

J’ai grandi dans une ville, mais j’ai passé beaucoup de temps avec mes grands-parents dans notre village natal de Baham, dans l’ouest du Cameroun, où nous étions en contact étroit avec la Nature. Au lycée, j’étais actif dans le Club Nature de l’école et j’ai eu la chance de participer à plusieurs de leurs sorties sur le terrain.


Votre carrière s’est-t-elle toujours déroulée dans la conservation ? Comment êtes-vous devenu directeur national pour WCS ?

J’ai commencé ma carrière dans le domaine de la conservation en tant que bénévole du projet Forêt de la montagne d’Oku, située sur les hauts plateaux à l’ouest du Cameroun. Plusieurs années plus tard, après avoir terminé mon doctorat à la Katholieke Universiteit de Leuven en Belgique, j’ai travaillé pour ECOFAC Cameroun en tant que coordinateur de recherche, avant de rejoindre WCS.


Le Cameroun est un pays d’une incroyable diversité naturelle, avec des montagnes, des forêts de plaine et des savanes… Y a-t-il un endroit que vous trouvez le plus passionnant et relaxant à visiter ?

Je les apprécie tous, mais j’ai une préférence pour la forêt de plaine. J’ai toujours été impressionné par l’architecture de la forêt – les formes et les formations des arbres et des autres plantes – et j’espère que cela peut constituer une forteresse, protégeant contre l’agression et la destruction. Une autre raison pour laquelle j’aime la forêt est qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir dans son environnement très paisible.


En 2012, nous avons entendu de nombreux rapports alarmants sur le braconnage des éléphants au Cameroun. Comment caractériseriez-vous la situation des éléphants au Cameroun aujourd’hui ?

Les éléphants au Cameroun, comme dans d’autres régions d’Afrique centrale, sont assiégés et fortement menacés. Le massacre des éléphants de Bouba Ndjida en 2012 [au cours duquel des braconniers lourdement armés ont tué des centaines d’éléphants] a fait l’objet d’une importante publicité, ce qui a sensibilisé au sort des éléphants dans notre région. Malheureusement, cet événement n’était pas ponctuel. Le carnage continue, surtout dans la forêt où il n’est pas si facile d’observer. Il suffit de regarder les grandes quantités d’ivoire que les forces de l’ordre confisquent régulièrement aux trafiquants dans toute l’Afrique centrale.


Selon vous, quelles sont les plus grandes menaces pour les éléphants du Cameroun : le braconnage organisé de l’ivoire, ou la perte d’habitat et une augmentation conséquente des conflits homme-éléphant ?

Il est raisonnable de dire que le braconnage de l’ivoire et la perte d’habitat sont les plus grandes menaces pour les éléphants du Cameroun.

Roger visitant le parc national du Mbam Djerem au centre du Cameroun.

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