Notre ami du mois est Jim Justus Nyamu du Kenya. Jim est un marcheur infatigable pour les éléphants et le directeur exécutif de l'Elephant Neighboures Centre (ENC). Jim a parcouru l'Afrique orientale et australe, ainsi que le Royaume-Uni et les États-Unis pour sensibiliser à la conservation de l'éléphant. En juillet, il se rendra du Kenya à l'Érythrée en passant par l'Éthiopie, alors qu'il tentera de recueillir le soutien des médias et de la communauté pour la protection des éléphants dans la Corne de l'Afrique.
Avez-vous grandi près de la nature et vous souvenez-vous quand vous avez aperçu votre premier éléphant? Je suis né à proximité de la forêt d'Aberdares au Kenya. Quand j'avais 7 ans, j'entendais des coups de feu dans la forêt et ma grand-mère me disait que c'étaient des officiels en charge de la faune qui tuaient des éléphants. Certains garçons apportaient de la viande d'éléphant à l'école mais je n'aimais pas ça. En 1987, j'ai vu pour la première fois un éléphant mort et un éléphant vivant.
Vous considérez-vous avant tout comme un militant ou comme un scientifique spécialiste de la faune ? Je suis un chercheur et scientifique. Lorsque je marche, je partage mes recherches avec les communautés et j'essaie de les éduquer sur la manière de vivre avec les éléphants et de tirer profit de leur présence.
Vous avez fait de nombreuses marches épiques pour sensibiliser sur les éléphants. Trouvez-vous ces marches physiquement épuisantes ou êtes-vous motivé par le soutien des personnes que vous rencontrez en chemin ? Mes marches sont épuisantes, à la fois en termes de préparation, de collecte de fonds et sur le plan physique. Cela me prend souvent 3 ou 4 mois de préparation et 3 à 4 mois de marche et de discussion. Néanmoins, j'aime faire cela car chaque région que je traverse est différente. Les communautés, les entreprises et les gouvernements apportent leur soutien et se joignent parfois à moi.
Pensez-vous que vous avez progressé dans l'évolution de l'opinion publique sur les éléphants ? Oui. Après ma marche de 31 jours aux États-Unis de Boston à Washington en 2013, les autorités ont détruit 6 tonnes d'ivoire. En 2016, j'ai aidé les gouvernements d'Afrique de l'Est à se concerter sur la politique dédiée aux éléphants et j'ai encouragé les autorités kényanes à introduire de nouvelles sanctions en cas d'atteintes à la faune sauvage. En 2017, après avoir parcouru le sud de l'Angleterre, j'ai été invité à la Chambre des Lords lors du débat qui a abouti à l'adoption d'une nouvelle loi sur l'ivoire. Nous avons réuni des organisations et assuré une couverture médiatique là où il n'y en avait pas.
Arrêterez-vous un jour de marcher ?! Non, je vais continuer à marcher et à unir les pays pour protéger les éléphants.
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