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Salimata Kone

Notre amie du mois de l’EPI est Salimata Kone, l’un des principaux défenseurs de la conservation en Côte d’Ivoire, en tant que Directrice de la faune et des ressources cynégétiques au ministère des Eaux et des Forêts.


Où avez-vous grandie et comment avez-vous été impliquée dans la conservation ? J’ai grandi dans le village de Dikodougou, au nord de la Côte d’Ivoire. J’étais souvent dans la brousse avec mes parents – mon père possédait une petite ferme. Nous entendions des histoires sur les éléphants, mais je n’en avais jamais vu. À l’université, je me suis intéressée à la faune sauvage, puis à la conservation. C’est alors que j’ai rencontré mon premier éléphant.


Quel est le statut des éléphants en Côte d’Ivoire aujourd’hui ? Le nombre d’éléphants en Côte d’Ivoire est très réduit. Même dans les années 90, nous estimions qu’il y avait plus de 1 000 éléphants dans le pays. Aujourd'hui, nous les estimons à environ 500. Mais ces dernières années, le braconnage a chuté. En 2018, nous n’avons enregistré aucun éléphant tué par des braconniers. Il y a un plus grand intérêt dans le pays pour sauver nos éléphants.


Et la plus grande menace qui pèse sur vos éléphants – est-ce la perte d’habitat ou le braconnage ? Sans aucun doute, c’est la perte d’habitat. Notre économie est basée sur l’agriculture traditionnelle. Cela détruit l’habitat de la faune sauvage. La plupart de nos réserves forestières sont infiltrées par des paysans. De ce fait, au nord et à l’est, nous avons vu des éléphants migrer vers le Burkina Faso et le Ghana, où il existe davantage d’espaces protégés.


La Côte d'Ivoire est-elle liée au trafic international d’ivoire ? Oui, aucun pays ne peut y échapper. Nous avons effectué d’importantes saisies ces dernières années. Nous ne pensons pas que l’ivoire provenait de nos éléphants. La Côte d’Ivoire est utilisée comme pays de transit.


Je vous rencontre à la conférence CITES. Quitterez-vous Genève déprimée ou confiante pour l’avenir des éléphants ? Je ne suis pas pessimiste. Je pense que tous les pays africains présents ici souhaitent protéger leurs éléphants. Toutefois, les méthodes diffèrent d’une région à l’autre. Nous avons pu aborder avec franchise la question du commerce de l’ivoire. Je pense que l’Afrique trouvera les bonnes solutions pour y faire face.

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